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mens sana

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  • Quelques armes de rhétorique et quelques arguments pour vous aider dans les débats entre amis ou collègues. Ne prenez jamais un fait ou une idée exprimée comme acquis. Confrontez la parole à la réalité.
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10 mars 2009

La musique selon Coluche

Coluche disait : "j'y connais rien à la musique mais j'entends aussi bien qu'les mecs qu'achètent les disques". Eh oui ! La qualité d'une chanson ne tient pas forcément au talent, à la sueur, au temps que le compositeur y aura mis. Sans vouloir blesser leurs fans, Hélène Ségara ou Céline Dion ont peut-être une longue carrière derrière elle et une bonne connaissance de la musique, mais moi leurs chansons, elles me gavent. A l'inverse, il y a peut-être des p'tits gars de la Star Ac qui ne pipent rien à l'harmonie ou au solfège, mais l'important, c'est de savoir si la ritournelle me plaît quand j'allume ma radio. Point barre. Le plasir de l'écoute ne se mesure pas quand même à l'aulne de la souffrance du créateur.

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10 mars 2009

Un café à Brastilava

J'entends à l'instant à la télé un économiste nous dire que baisser la TVA sur la restauration ne sert à rien puisque ce sont des emplois qu'on ne peut pas délocaliser. C'est vrai. Comme il le dit lui-même, je n'irai pas prendre mon café le matin à Bratislava. Mais ce brave expert oublie que l'on peut choisir, à cause de la hausse des prix, de ne pas prendre son café au bistrot du coin, sans pour autant aller en Slovaquie. C'est ainsi que je constate autour de moi que les personnes qui vont au restaurant sont de moins en moins nombreuse. Et si la plat du jour passe, par exemple, de 8 euros (TVA à 19,6%) à 7 euros (TVA à 5%), je n'irai toujours pas prendre mon café à Bratislava, mais peut-être tout simplement dans ma brasserie préférée. Ce qui me chagrine, c'est que le journaliste n'ait pas spontanément apporté la contradiction sur ce thème.

5 mars 2009

La sémantique glisse dans le noir

D'après le Journal du dimanche, les trois personnalités préférées des Français en 2008 sont Noah, Boon et   Zidane. Dix ans après 1998 (la France championne du monde de foot), les médias nous resservent la France black, blanc, beur. On n'a en fait pas avancé d'un iota sur l'intégration, puisque qu'on se refuse à parler d'arabes ou de noirs. Ca semble écorcher la bouche de ceux-là même qui parlent d'égalité entre tous les Français, quelle que soit leur origine. L'explication est simple et elle tient de la sémantique (c'est à dire en tenant compte du signifié, de ce que le mot évoque pour celui qui le lit). Un black, c'est grand, c'est beau, c'est fort et il s'appelle Yannick Noah, Patrick Viera ou Harry Roselmack. Un noir, ça balaie les rues de Paris ou ça s'entasse dans les immeubles insalubres. Un beur, c'est un comique, un artiste ou un chanteur et il s'appelle Jamel Debouzze ou Rachid Boucharef. Un arabe, ça travaille à l'usine ou ça tient l'épicerie du coin.  La France black, blanc, beur, les Français, notamment les élites qui encensent   l'égalité des hommes, en veulent bien.  La France noir, blanc, arabe, les Français, y compris les élites, n'en veulent pas, mais ne le reconnaissent pas. Le glissement sémantique de noir à black et d'arabe à beur, permet de dissimuler habilement cet état de fait en faisant croire que puisqu'on aime Yannick Noah, on respecte aussi le balayeur et que puisqu'on aime Jamel, on respecte aussi l'épicier.

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